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Les points clés d’un entretien voiture

Lors d’un contrôle technique, 133 points sont vérifiés. Ils permettent d’attester que votre véhicule ne présente un danger ni pour vous, ni pour les autres usagers de la route. Si des défaillances sont relevées, vous risquez des amendes, voire l’immobilisation du véhicule car ce dernier n’offre pas le niveau de sécurité requis. Afin de pouvoir rouler en toute sérénité, mieux vaut entretenir régulièrement votre voiture. Si la révision générale s’effectue nécessairement en garage, les principaux entretiens à effectuer sont à votre portée. Suivez le guide !

1. Contrôler le niveau d’huile

Le moteur a besoin d’être correctement lubrifié pour pouvoir tourner sans risque que les organes qui le composent ne se cassent. Il est donc normal que le niveau de lubrifiant se réduise progressivement à mesure que vous multipliez les trajets. Lorsque ce niveau est trop bas, la lubrification n’est plus assurée. De ce fait, il est important de procéder à une vérification à chaque fois que vous avez parcouru 2 000 km.

Assurez-vous que votre voiture soit garée sur une surface plate. Si vous revenez d’un trajet, laissez le moteur refroidir pendant au moins 30 minutes. Ces précautions sont valables avant toute forme d’entretien afin de vous protéger des éventuelles brûlures.

Ouvrez le capot de la voiture et localisez la jauge d’huile dont l’extrémité ressemble soit à un anneau de couleur vive, soit à un crochet. Délogez la jauge et passez un chiffon microfibre sur toute sa longueur pour retirer les traces d’huile. A défaut d’un chiffon, vous pouvez utiliser du papier absorbant.

Plongez la jauge propre dans le réservoir puis retirez-la à nouveau. Vous remarquerez une trace qui indique le niveau de lubrifiant qui reste dans le réservoir. Si la trace est très proche du niveau minimum ou qu’elle est en-dessous, il faudra procéder à un remplissage d’huile.

Utilisez une huile moteur de référence identique à celle que vous utilisez actuellement pour vous assurer que le lubrifiant est conforme aux recommandations du constructeur. La qualité étant essentielle, référez-vous aux marques comme Castrol.

Aidez-vous de la jauge pour identifier le niveau maximum recommandé.

2. Vérifier le niveau de liquide de refroidissement

Lorsqu’il tourne, le moteur génère de la chaleur qu’il n’est pas capable d’évacuer. Le liquide qui coule dans le circuit de refroidissement a donc pour fonction de stabiliser la température du moteur. Non seulement il le protège des surchauffes mais il agit également comme anticorrosif et protège le circuit contre les dépôts de calcaires.

Le contrôle du niveau de liquide de refroidissement s’effectue au moins une fois par trimestre, voire une fois par mois si vous faites un usage intensif de votre véhicule. Sa vidange se fait tous les 60 000 km, soit tous les 2 à 4 ans environ.

Le vase d’expansion, c’est-à-dire le réservoir qui contient le liquide de refroidissement est fermé par un bouchon qui porte un icône qui avertit des risques de brûlure. Il faut ouvrir ce bouchon, d’où l’intérêt de procéder sur un moteur froid.

Observez les graduations sur le vase d’expansion : la ligne inférieure correspond au niveau minimum, celle du haut indique le niveau maximum. Si le liquide est trop bas dans son réservoir, il sera indispensable de remplir le vase d’expansion.

3. Remplacer l’huile moteur

En plus de lubrifier les pièces mécaniques, l’huile protège le moteur contre la corrosion et participe à l’évacuation des impuretés. Plus vous utilisez votre voiture, plus l’huile moteur perd en viscosité. Elle devient alors moins efficace et doit être remplacée par un lubrifiant neuf. On parle plus couramment de vidange.

La fréquence de l’opération dépend du modèle que vous conduisez. BMW et Volkswagen préconisent par exemple une vidange tous les 10 000 km à 15 000 km pour leurs véhicules à essence. Cet intervalle est toutefois réduit à 7 000 km pour les voitures diesel. Chez Audi, le remplacement de l’huile moteur s’effectue tous les 2 ans ou tous les 30 000 km.

Renseignez-vous d’abord sur le type d’huile qui convient : synthétique, minérale ou semi-synthétique. La référence exacte est mentionnée dans le carnet d’entretien de votre voiture.

Positionnez un bac sous le réservoir d’huile puis retirez le bouchon de vidange en le dévissant. L’huile souillée doit complètement se vider dans le bac.

Revissez le bouchon de vidange lorsqu’il n’y a plus d’écoulement.

Versez l’huile neuve dans le réservoir en utilisant un entonnoir. Veillez à ne pas dépasser le niveau maximal indiqué par la jauge.

Versez l’huile usagée dans un bidon ou une bouteille vide et rapportez-la à un dépositaire agréé ou en déchetterie.

Bon à savoir : il est conseillé de remplacer le filtre à huile à chaque vidange.

4. Examiner et remplacer les filtres à air et à carburant

Dans la mesure où ils servent à retenir les particules, les filtres s’encrassent au fil du temps. De ce fait, il faut vérifier régulièrement leur niveau d’encrassement et procéder à un remplacement régulier. En principe, il faut changer les filtres tous les 20 000 km environ. En cas de doute, consultez le carnet d’entretien.

Si une fumée noire s’échappe de votre pot d’échappement, si vous avez du mal à accélérer ou encore si vous constatez un manque de reprise, le filtre à air est probablement en cause. Ouvrez le capot puis localisez le circuit d’admission d’air. Retirez les vis puis ôtez le filtre encrassé. Nettoyez soigneusement le boîtier avec un chiffon microfibre, placez le filtre neuf et remettez les vis en place.

Le filtre à carburant présente la forme d’une cartouche cylindrique. Il a pour fonction de filtrer la rouille et toutes sortes de résidus présents dans le carburant. Sur une Mercedes, vous le trouverez entre le moteur et le réservoir à essence/gasoil. Sur une Ford, vérifiez à droite ou à gauche du réservoir. L’emplacement précis du filtre est en effet variable selon la marque et le modèle de votre véhicule. Une fois que vous l’aurez localisé, il faudra le déconnecter du circuit. Prévoyez un bac pour récupérer le carburant qui s’écoulera pendant l’opération. Retirez le filtre usé, nettoyez la cuve, installez le filtre à carburant neuf et raccordez les connecteurs.

5. Contrôler la pression des pneus

Il est essentiel que les pneus soient gonflés à la bonne pression pour que leur adhérence soit optimale. Un contrôle est donc recommandé tous les 1 000 km. Si vous avez un long trajet en perspective, vérifiez la pression même si les 1 000 km ne sont pas encore atteints.

Attention, ce n’est pas la marque du pneu qui définit la pression à  respecter mais celle du véhicule. Ainsi, des pneumatiques Goodyear ou Pirelli montés sur une BMW devront être gonflés à pression identique.

Vous pouvez procéder vous-même à la mesure en utilisant une pompe à air comprimé de chez Bosch, par exemple. Retirez le capuchon de la valve en le dévissant puis introduisez entièrement le gonfleur. Le manomètre intégré vous permettra de vérifier la pression de gonflage. S’il est inférieur aux recommandations du constructeur automobile, ajoutez de l’air en appuyant sur “+”. A l’inverse, si la pression est trop élevée, dégonflez légèrement les pneus en appuyant sur “-”.

Après la vérification, remettez le capuchon de la valve en place.

6. Contrôler et remplacer les courroies

La courroie de distribution est un composant vital du moteur car elle assure la synchronisation de tout le système (vilebrequin, arbre à came, pompe à injection, pompe à eau) qui entraîne le mouvement des pistons et des soupapes. Les courroies se remplacent généralement tous les 100 000 km. En revanche, des contrôles réguliers s’imposent pour éviter une usure excessive.

L’opération est complexe car toute détérioration occasionnée aux dents de la courroie ou à un autre élément du système de distribution nuit à ses performances. Il est donc conseillé de vous adresser à un professionnel. Des certifications telles que A.S.E. (Automotive Service Excellence) vous confirmeront que les techniciens possèdent l’expertise nécessaire.

Remarque : la majorité des véhicules produits par Mercedes et BMW ne sont pas équipés d’une courroie mais d’une chaîne de distribution.

7. Vérifier le serrage des boulons

Les roues d’une voiture tiennent en place grâce à des écrous et des boulons dont le serrage doit être correctement vérifié pour éviter les jeux sous l’effet des frictions. Il faut appliquer un couple de serrage, c’est-à-dire une force de serrage spécifique.

Il n’y a pas de couple de serrage standard dans la mesure où différents paramètres sont pris en compte. Il faudra donc impérativement vous référer aux recommandations du constructeur car un serrage non-conforme expose votre véhicule à des risques de perte d’adhérence et de stabilité. Il se pourrait également que les roues se désaxent.

La vérification du couple de serrage s’effectue à l’aide d’une clé dynamométrique. Si un ajustement est nécessaire, faites-le à l’aide de la même clé.

Attention, le serrage des boulons et des écrous devra se faire dans un ordre précis. Cette information figure également dans les préconisations du constructeur.

Après le montage de pneus neufs, vérifiez le serrage des boulons au bout des 50 premiers kilomètres parcourus. Il peut être nécessaire de les coupler à nouveau aux valeurs recommandées.

8. Contrôler le niveau et l’état des fluides de frein

Des freins performants sont gages d’une sécurité optimale à chaque trajet. A cet effet, vous devez vous assurer que chaque élément intervenant dans le système de freinage soit en bon état. Le liquide de frein en fait partie et se contrôle tous les 3 mois environ.

Avant tout contrôle, prenez soin de vous équiper d’un liquide de frein dont la référence est identique à celle conseillée par le constructeur. En effet, il faudra de l’huile neuve s’il n’y en a pas assez.

Ouvrez le capot et localisez le réservoir qui s’apparente à un bocal. Ouvrez-le délicatement en portant des gants épais. Cette précaution est indispensable dans la mesure où le fluide est très corrosif. Il est donc important d’éviter tout contact avec la peau. Une simple vérification visuelle suffit pour évaluer le niveau de liquide restant. Le bocal est en effet pourvu de graduations. Si le fluide se trouve entre les traits indiquant les niveaux minimum et maximum, vous pouvez rouler en toute sérénité.

Si le niveau du liquide de frein est inférieur au seuil minimal, démontez vos roues en prenant soin de placer des cales au niveau des roues opposées. Cela évitera que la voiture ne bouge pendant l’opération, au risque de vous blesser.

Ouvrez les vis de purge pour que les résidus de liquide de frein s’écoulent totalement puis refermez.

A l’aide d’une seringue ou d’une pipette, aspirez précautionneusement le reste de fluide qui se trouve dans le bocal sous le capot. Essuyez avec un chiffon puis versez le fluide neuf dans le réservoir.

Il faudra purger toutes vos roues selon l’ordre suivant :

  • arrière droite
  • arrière gauche
  • avant droite
  • avant gauche.

Pour chaque roue à purger, connectez un tuyau à la vis de purge et appuyez sur votre pédale de frein. Les résidus de fluide qui n’ont pas encore été évacués vont s’écouler. Lorsque l’écoulement s’arrête, passez à la roue suivante.

9. Remplacer les bougies d’allumage

Tous les 30 000 km à 60 000 km selon le modèle du véhicule, il est essentiel de remplacer les bougies d’allumage afin d’éviter les pannes moteur.

Déconnectez d’abord la borne négative de votre batterie puis accédez aux bougies d’allumage. Débranchez-les une par une en les dévissant avec une clé à bougie.

Nettoyez le compartiment qui accueille vos bougies afin d’enlever les salissures accumulées au fil des kilomètres.

Installez les bougies neuves et vissez-les.

Reconnectez la batterie.

10. Inspecter le système d’échappement

Pour cet entretien, il faudra vous servir d’un élévateur ou d’une fosse d’inspection. C’est pour cela que l’inspection s’effectue principalement en garage.

Observez attentivement le système d’échappement. Il ne devrait présenter aucune trace d’humidité ni aucun signe de corrosion. Le cas échéant, il faudra remplacer le système. Pour ce faire, démontez-le soigneusement en retirant toutes les fixations. Installez l’échappement neuf et fixez-le solidement à son support.

Faites tourner le moteur pour vérifier que les attaches sont bien fixées. Assurez-vous également qu’il n’y ait pas de fuite de gaz.

A tous les points précédemment énoncés, ajoutez le contrôle des phares qui influence la visibilité, la vérification de l’embrayage et de la suspension qui participent à la tenue de route du véhicule et à la climatisation qui contribue à votre confort. Si, malgré les entretiens réguliers, vous constatez des anomalies, il est conseillé de prendre rendez-vous pour obtenir un diagnostic chez un professionnel.